1) Parce que les fautes d’orthographe font TOUJOURS mauvaise impression !
– Une coquille sur une carte de visite ou une affiche publicitaire ?
– Un rapport de stage, une thèse, un mémoire rendu avec des fautes d’orthographe ?
– Un CV ou une lettre de motivation qui ne sont pas impeccables ?
– Un roman truffé de fautes et de répétitions adressé à un éditeur ?
Vous ne mettez pas toutes les chances de votre côté !
2) Parce que la correction est un métier à part entière !
Eh oui… l’idée selon laquelle il suffit d’être bon en français pour corriger un texte est ABSOLUMENT fausse !
Il faut bien sûr maîtriser les règles
- de grammaire,
- d’orthographe,
- de conjugaison,
- de concordance des temps,
mais il fait aussi connaître les règles concernant
- la ponctuation,
- l’orthotypographie (usage des majuscules, usage de l’italique, mise en forme des dialogues…),
et maîtriser les nombreux pièges et les nombreuses difficultés de la langue française !
Quelques exemples :
- connaissiez-vous la différence de sens entre : « capiteux » (qui fait tourner la tête, qui enivre) et « captieux » (qui cherche à induire en erreur, fallacieux) ?
- saviez-vous qu’on repart DE zéro et qu’on ne repart pas À zéro ?
- saviez-vous que le mot « pécunier » n’existe pas, et qu’il convient d’utiliser l’adjectif « pécuniaire » au masculin comme au féminin ?
- saviez-vous qu’un tireur appuie sur la détente et non sur la gâchette (la gâchette étant une pièce qui se trouve à l’intérieur d’une arme à feu) ?
Enfin, il faut savoir repérer les tournures de phrases fautives, et avoir des compétences rédactionnelles pour être en mesure de proposer une reformulation.
Un exemple ?
« Arrivés au sommet, une surprise attend les coureurs. »
– STOOOOOOOPPP ! Il y a dans cette phrase une anacoluthe !
– Une quoi ?
– Une anacoluthe, c’est-à-dire une discontinuité, une rupture dans la syntaxe de la phrase. Une anacoluthe peut être une figure de style, mais il s’agit le plus souvent d’une grosse erreur de construction grammaticale (ce qui est le cas ici).
– Pourquoi ?
– Parce que, quand une phrase commence par un adjectif ou par un participe passé, celui-ci doit être en relation avec le noyau du groupe nominal sujet.
– ??
– Dans notre exemple, « surprise » est le sujet de la phrase. Or, ce n’est pas la surprise qui est arrivée au sommet, ce sont les coureurs. Il aurait donc fallu écrire :
« Arrivés au sommet, les coureurs découvrent une surprise ».